15/04/2012
L'insoutenable faux suspense entretenu par les Tartuffes éditocrates
Je devrais être plus fort et me décoller de cette campagne déplorable, mais je n'y arrive pas. Du coup j'écoute, je regarde et j'attends toujours un miracle. Cet aprèm encore, je me suis cogné Copé et Fillon en chauffeur de salle et spadassins à la petite semaine. Le premier est trop rustre pour faire mouche. Le second trop bien élevé, quand il fait mine de s'énerver, ça sonne faux. Le messie est arrivé, il a raconté des conneries plus grosses que lui sur la BCE évoqué sa détestation de l'égalitarisme et pis il est reparti. Bon, est-ce qu'il regagne une voix sur ce truc où la place était noir de monde grâce aux cars UMP (ce que ça a dû leur coûter pour amener les militants...) ?
Bah non, parce qu'au même moment, Hollande faisait exactement la même chose, le PS avait mobilisé du monde, Hollande est venu et il a fait le job. Ni plus ni moins. Et c'est voulu. Hollande ne cherche pas à séduire ou à gagner, il évite juste l'incroyable connerie qui pourrait le faire perdre. Peut être, s'il avait senti une possible défaite, aurait il fait une autre campagne que ce somnifère interminable qu'il nous inflige depuis deux mois. Car malin comme un singe, Hollande sait bien que c'est fini, il ne peut pas le dire, mais il agit en futur Président. Il a rencontré Parisot, se détend sur les riches et les entreprises, recentre ses attaques sur le seul Sarkozy. Et il attend que la montre s'écoule pour qu'il soit officiellement président.
Cette évidence continue d'être niée par les Tartuffes qui pourtant ont lâché Sarkozy, mais ont besoin d'audimat: c'est exactement comme un match de foot avec trois buts d'avance à dix minutes de la fin et les commentateurs vous disent "ne zappez pas, il peut encore se passer des choses". Alors, ils racontent des carabistouilles et des fables sur la remontée de Sarkozy... Rien du tout, il a pas repris un point en trois mois. Il a simplement bénéficié du retrait des petits candidats à droite et de l'affaiblissement de Bayrou. Mais au second tour, il est laminé et ça n'a jamais bougé.
Que Sarkozy mouille sa chemise jusqu'au bout, on peut le comprendre et qu'il crame son pognon (enfin, celui de l'UMP et un peu le nôtre sans doute) pour s'égosiller est une chose, mais les centaines de commentateurs est pénible. La réalité basique, élémentaire et indémontable : l'antisarkozysme est majoritaire dans ce pays, une chèvre l'aurait emporté. Une chèvre ça m'aurait chagriné, mais plus le temps passe, plus je regrette qu'Aubry n'ait pas gagné la primaire... Putain 5 ans avec le Père Queuille et le changement pour ses quelques centaines de potes, bonjour tristesse.
19:26 | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Ouaip! Hollande a bien retenu la leçon jospinienne, c'est un élève appliqué et donc chiant. Nous voila partis pour cinq années de chiraquisme, au moins ça sera reposant.
Et vive l'espoir calme..
Écrit par : Sdr | 16/04/2012
Ha ha ! Vive l'espoir calme et l'utopie raisonnable, youpi...
Écrit par : Castor Junior | 16/04/2012
Concorde vs Vincennes, et tous ces cars affrêtés : ça fait cher le concours de bites, quand même.
(cela dit, quel que soit le résultat, une certitude : les éditocrates diront "je l'avais dit!")
Écrit par : secondflore | 17/04/2012
Oui, j'avais hésité à titrer sur "le concours de bite le plus cher de l'histoire" et je me suis dit que le concours de Yacht le plus long coûtait plus cher... Sinon, oui les éditocrates diront qu'ils savaient, c'est pour ça qu'on les payent, même...
Écrit par : Castor Junior | 17/04/2012
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