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28/11/2010

Tous bi ou tous bisounours ?

original.21162.gifCurieuse sensation en regardant ce documentaire de France 3 du dimanche soir, le dernier salon où l'on cause cul sur le service public. Après les transexuels, les amours tarifées, les bisexuels. Bon, ma première réaction est de souligner l'extrême intelligence du réalisateur, manifestement grand névrosé aux troubles de l'identité sexuelle certains qui a réussi a faire sponsoriser son boulot par la redevance. Bien vu mec. On l'a donc un peu dans le cul, mais un peu seulement, car c'est bien moins grave que Nagui ou Courbet, ce doc.

Sur le fond, j'ai appris plein de choses, en premier lieu qu'il existait une association de bisexuels discutants de leur vie qui s'appelle "Bi cause" et ça m'a fait hurler de rire... Sinon, avant la dernière phrase "je vais bien et je suis bisexuel", on a l'impression que ce genre cause plus de souffrance que de joie; idée d'être en marge, besoin de surenchère, de sur en chair, dirait Lacan, comme l'assurance d'abuser des plaisirs charnels...

L'antienne est reprise au début: nous sommes tous bisexuels dit l'intello lesbienne qui met cette énormité dans la bouche de Freud (c'est plus nuancé chez Sigmund, quand même) et ensuite les codes sociaux nous catégoriseraient. J'y crois qu'à moitié. Ensuite, il y a ce vieux gimmick amusant: les amateurs d'une sexualité unique sont des êtres qui se brident... On connaît l'analogie de la boulangerie où l'on pourrait tout choisir, je trouve cela éreintant. C'est amusant de voir comment cette idée simple, voir simpliste continue d'avoir excellente presse auprès de ceux qui veulent détourner des mecs ou des nanas de leur sexualité de prédilection: plusieurs copains gays m'ont maintes fois assuré mordicus que si je préférais les nanas, ce n'était par goût, mais par manque de curiosité, et de filer la métaphore culinaire "comment savoir pour le poisson, si tu ne goûtes pas ?"; je réponds en général que chacun son truc, mais me concernant, c'est plutôt du domaine de la certitude, comme celle de me dire que sauter d'un pont où plonger ma tête dans une bassine pleine de scorpions est modérément de mon goût...

En fait, ce qui m'a le plus frappé dans ce documentaire, c'est la très grande immaturité émotionnelle de tous les bis filmés: intellectuellement, pas de souci, mais pour le reste, ils ont manqué de tendresse, de calins et décompense autant que possible avec tous les êtres qui veulent bien. Finalement, je crois qu'ils sont bien plus des bisounours que des bis tout court...

Demain, anniversaire de Jacques Chirac, la maison France brûle, j'espère que nous ne regarderons pas ailleurs en 2012...

 

27/11/2010

Ne pas s'indigner peut provoquer des poujadismes graves...

190550761.jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20090209_043443.jpg Hier j'ai lu avec 5 ans de retard mais c'est l'avantage des livres sur les yaourts (la date de péremption) la tentation obscurantiste, de Caroline Fourest. Et en le refermant, j'ai repensé à ce slogan de manif pour bouger le cul des crétins beuglants et abstentionistes (libre à toi de t'abstenir, camarade, mais vient pas gueuler après, c'est tout) : ne pas voter peut provoquer un président grave.

Malgré toutes les campagnes de prévention démocratique, on s'est chopé le cancer en 2007 et ça métastase sévère depuis 3 ans... 

Dans un autre registre et alors que de nombreuses nanas viennent de mettre des jupes pour réaffirmer le droit à l'indifférence, le bouquin de Fourest rappelle que ne pas s'indigner contre la montée d'un obscurantisme islamique peut provoquer des dérives graves. Belle prescience de Caro qui lit l'aporie du débat actuelle et la façon dont les mondialistes bloquent tout débat en accusant de racisme tout le monde... 

Résultat, personne ne gueule, de peur d'être taxé de Marcel Déat à tout bout de champ alors que des pratiques peu casher montent en puissance... Excellent chapitre sur l'assimilation propagée par des blaireaux dits progressistes entre antisionnisme et antisémitisme entre suspicion et délation...

Je me demandais si elle n'en faisait pas trop Caro, avant qu'elle ne donne des tonnes de noms, notamment chez les écolos, ces fameux verts bruns (Gilles Lemaire, dans une autre mesure, Noel Mamère) et d'autres syndicaux soutenant le FIS du bout des lèvres pour ne pas être emmerdants...

Cinq ans après la parution du bouquin, peu de voix à gauche à part celle de Caroline Fourest affirment que ça déconne à pleins tubes et que des types aussi représentatifs de l'Islam que Saint Nicolas du Chardonnay le sont des cathos ou les Loubavitchs du judaïsme, montent en puissance... Comment ne pas faire un lien direct avec la starification absolue des thèses poujadistes et vomitives d'Eric Zemmour et là, de l'autre côté des Alpes, du concours lépine de la proposition de loi la plus Beurk. Ainsi, dans le Monde j'ai vu qu'un député suisse de 27 ans (la connerie n'attend pas le nombre des années) a proposé l'expulsion automatique des étrangers criminels...

Pour étayer cette puissante idéologie, une grosse campagne de communication feutrée: "Ivan S., violeur, bientôt Suisse"... Là, je me suis dit la puanteur n'a pas de limite et c'est bien ce qui m'inquiète, nous sommes là d'avoir touché le fond...

Demain, ni messe ni rien du tout, mais sans doute un détour par le Trocadéro pour prêter allégeance au goût artistique de c. 

25/11/2010

Ce qui compte c'est la durée... avant de t'endormir

sommeil.jpgMe dirent E. et S. hier soir. Il n'était pas très tard pourtant, une petite bouteille après l'heure joyeuse seulement. Mais puisque le remaniement n'a jamais eu lieu, pas moyen de parler politique dans ce putain de pays; une impossibilité même qui est politique évidemment. 

Alors, l'époque étant dévolue au revue de presse, on passait les mythes bibliques, au sens de leurs relations.

D'abord, d'abord il y a l'aîné, mais d'abord il y a cet éternelle histoire de taille. La dessus, si j'ose dire, E. et S. divergeaient... L'intrépide arguaient que "tout se tente" avec dans la voix cette espèce de morgue apeurée propre aux candidats de Koh Lanta. L'autre plus rocardienne, plus CFDT, disait qu'elle faisait des constats fatalistes par anticipation du type "ça va pas le faire", et c'est pour ça que la France ne fait pas sa révolution, mais je sens que je m'égare.

Ensuite, évidemment, on te dira, ce qui compte c'est de tenir la distance. Mais là, évidemment, les deux s'accordaient comme des stradivarius: point trop n'en faut. C'est comme la grève: un peu trop court, on peut encore négocier des accommodements raisonnables, mais trop long, c'est foutu, on a cassé l'appareil de production de plaisir et il n'y a plus rien à en tirer, c'est la débandade...

Avant d'en arriver au vrai point qui importe, je ne résiste pas au plaisir d'évoquer ce que la posture décomplexée peut traduire en la matière: l'une de mes comparses de soirées m'a avoué être tombée à quelques années d'écart sur trois tocards décomplexés... 

Le premier garçon qui devait l'embrasser l'a regardé et lui a lancé "t'es prête" ? .... Et elle le fut à partir loin de ce charlot.

Le premier garçon avec qui elle eut pu connaître une relation biblique l'a rassura d'un peu commun "pour ta première fois, je suis l'idéal, tu auras pas trop mal, j'en ai une toute petite". Il est des excès de prévenance qui peuvent vous faire déchanter, ou déguerpir...

Le premier garçon qu'elle ramena chez elle et repoussa à cause de l'heure et de la proximité du levé de sa mère lui lâcha "oh t'inquiètes, ça ne durera pas plus de deux minutes" et il ne lui en fallut pas plus pour aller vers la porte...

Avec un tel background c'est étonnant de voir à quel point cette jeune mère est épanouie, comme quoi Cyrulnik, s'il dit beaucoup de conneries, n'en écrit pas forcément et que la résilience a du bon...

Bon, et puis enfin, le truc qui vraiment les a mises d'accord c'est que l'important réside dans le laps de temps écoulé avant de s'endormir post coït. Par exemple, si tu n'as pas eu le temps d'éteindre la lumière ou de te dégager de la posture dans laquelle tu étais, acrobatique ou non, ce n'est guère bon... Les deux expertes arguaient pour un minimum de cinq minutes. Un minimum syndical, quoi. Je l'ai toujours dit au fond, tout est politique.

Demain, vendredi, jour du poisson dont nous chercherons à comprendre l'ascendance radical de gauche à tendance centriste, puisque n'est-ce pas, la raie au milieu.