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05/10/2009

Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes...

Je vous le dis tout net (ma mère lis ce blog, how freaky is that?) il n'y aucune ironie dans le titre. Bien sûr, ça m'a valu quelques railleries dans des dîners, car avouez le, à l'heure où tout le monde rêve d'I Phone et de chaussures à air comprimé, s'extasier pour un marteau et une faucille, faut-il être débile.

Qui plus est, génial retournement sémantique des dominants (in. "le nouvel esprit du capitalisme"; Boltanski/Chiapello)  l'époque vante la liberté de choix, de mouvement, de vies... Alors, le même uniforme, les mêmes chants, les mêmes rêves et les mêmes salaires, ça craint. Sartre rappelait en écho à son célèbre "nous sommes condamnés à rester libre" un plus troublant "dans le fond, nous n'avons jamais été aussi libres que sous l'occupation". Prenez cinq minutes entre deux gorgées d'Happy Hour (j'ai vu un bar qui propose en dégustation "10 euros les 3 shots de vodka parfumées", mais ce sera un autre post) pour y réfléchir, vous verrez qu'effectivement, on a parfois la liberté de fonçer s'empaler dans une hallebarde.

Quand on a, donc, eu la chance d'avoir des parents communistes, on est certes attifés comme l'as de pique pendant de longues années, mais on sait qu'il y eut des événements "Historiques" avant la sortie de Thriller en 1986 (si si). Parce qu'on nous a appris depuis le biberon (victoire féministe sur le sein, forcément donné par une femme quand un homme peut, en principe, vous filer le lait en plastoc) qu'il faut chercher à comprendre le sens de choses en remontant le temps. Prendre l'histoire en levrette, en quelque sorte.

Aujourd'hui, on ne veut plus se souvenir. C'est la chanson de Souchon "on avance, on avance, on a plus assez d'essence pour faire la route dans l'autre sens". Ce matin sur Inter, Marielle de Sarnez n'avait que ce mot à la bouche pour s'opposer à Mélenchon. Sa nullité idéologique, ses contorsions démago sans fin la limitait au sempiternel "il faut avancer, aller de l'avant". Ceci, au sujet du traité de Lisbonne, cette aberration démocratique ou on fait revoter ceux qui ont voté au prétexte pour le moins discutable qu'ils n'auraient pas compris la question.

Mélenchon: "citez moi des avancées sociales, salariales, écologiques ou en termes de service publique, obtenues grâce à l'Europe"?

Sarnez: "Faut avancer"

Avouez que, hein, tout de même... Petit indice, l'un des deux à eu des parents communistes...

Aujourd'hui, aujourd'hui même d'ailleurs, on va payer les jeunes pour aller en cours, leur offrir des places pour les matchs de l'OM. On va aussi abolir l'orthographe (et ça c'est dégueulasse, ça fait 30 ans que je me fais massacrer pour ma nullité en la matière et je m'esbigne, je sue, j'essaie de faire mieux et les autres y en seront dispensés à cause de de Closets... Pas juste !) interdire d'enseigner les départements (trop compliqué), faire commencer l'histoire de France à Giscard (Sarko est complexé par de Gaulle et vu qu'il est en train de flingue le CNR, quel but de l'enseigner encore...) bref, ma bonne dame l'éducation fout le camp.

Je voudrais juste dire une chose, ne pas élever politiquement ses mômes peut avoir des répercussions dramatiques plus tard. Si vous ne me croyez pas, regardez ça, c'est à vous dégoûter... Pauvres gosses.http://www.dailymotion.com/video/xap794

Merci maman, merci.

Demain, nous écouterons "le lundi au soleil" de Claude François, par esprit de contradiction

03/10/2009

Les féminins réinventent la langue...

Sur les devantures de kiosques, ce titre en une de ELLE, "le nouveau manteau, c'est la veste". Il y a un an, le même magazine titrait "le gris, le nouveau noir". Pour un béotien des histoires de modes (à part celle de suicide, évidemment) toute cette nouveauté est un brin déroutante, voire paradoxale. Je me suis alors mis à réfléchir (mollement) à d'autres concepts de nouveauté, je vous les livre:

"Le nouveau centre, c'est la droite". Simple, décomplexée, adorant le pognon, les courses de chevaux et les gros navions...

"Le nouveau Skip, c'est la taxe carbone", je dis Skip je pourrais dire n'importe laquelle, mais aujourd'hui toutes les nouvelles lessives sont deux fois plus chères que la précédente au motif spécieux qu'elles respectent l'environnement. En fait, on peut pas trop dire qu'elles lavent plus blanc que celles qui lavaient déjà plus blanc que blanc... Alors on colore le blanc en vert et la note voit rouge...

"Le nouveau chic, c'est le home made", on vous le dit partout, c'est mieux quand on croit que vous le faites vous mêmes, déco, fringues... C'est surtout que si le fric c'est chic, il y a plus beaucoup de nouveaux chics, juste quelques uns. Mais alors, très très très chics... De là à dire distingués...

"La nouvelle heure, c'est l'heure espagnole". Bah oui, réchauffement climatique oblige, la France entière se met à imiter les méridionaux en sortant plus tard. En réalité, c'est surtout qu'on bosse plus tard et qu'on rentre après le début de "plus belle la vie", maintenant qu'ils ont coupé la pub...

"Le nouveau Guédiguian, c'est une daube", rien à voir, mais il fallait le dire. Ah, on pourrait ajouter, "le nouveau Marc Lavoine, aussi".

Bon et puis évidemment, il y en a un d'actualité, "le nouveau testament, c'est le rapport annuel 2009 de France Télécom"

Demain, nous profiterons d'un dimanche chômé en suçant des mister freeze pour prolonger l'été.

 

02/10/2009

Maîtresse, je peux avoir 100 euros ?

Ca ose tout, c'est à ça qu'on les reconnaît. Ils n'en ratent jamais une. Ils sont pas bien aidé... Ah, ce qu'on peut rigoler avec eux. Les libéraux.

Très honnêtement, ce matin, en écoutant la revue de presse, je n'y croyais goutte. Alors je suis allé vérifié. Bah si. On va payer les jeunes pour aller en cours et travailler. Avant d'écouter les arguments spécieux de la défense, il faut s'arrêter. On va payer les jeunes pour aller en cours et travailler. Les jeunes pauvres, bien entendu. Et les payer utile. Les pauvres, si on leur donne juste de l'argent comme ça, ils achètent des Ipod, de l'alcool et du shit... Enfin, non juste de l'alcool et du shit, les Ipod ils les ont déjà, tombés du camion ou volés à nos têtes blondes.

Donc, de quoi s'agit-il ? Dans l'Académie de Créteil, le très droitier recteur Jean-Michel Blanquer se félicite. On dirait Eric Woerth mais avec le sourire de Massimo Gargia, c'est curieux. L'homme a donc annoncé qu'à partir de lundi grâce à un fonds de modernisation, trois classes de lycée professionnels recevraient des sous, 2000 euros au départ pouvant aller jusqu'à 10 000 s'ils travaillaient bien. L'important c'est la classe, comme disait Marx. La lutte de la classe en l'occurence contre leur prof, chargé de faire remonter au rectorat l'assiduité et le mérite de la classe pour voir si y a rallonge ou pas... "Hé Monsieur, fais pas ta pute, faut qu'on gagne les 10 000". "Laisse tomber, pour lui 10 000 c'est un chiffre de Bogdanoff, t'es ouf c'est son salaire annuel, t'as vu ce larbin comme il est sapé en kiabi c'est trop la chouma"' (le Castor remercie François Bégaudeau pour les dialogues, on s'y croirait, c'est normal que vous ayez eu la palme, oh, non vraiment quel talent, et puis quand vous comparez la politique et le football, c'est tellement brillant.... pardon, je m'égare).

Blanquer insiste, pas d'individualisation, du collectif. Comme au foot, le seul truc à plusieurs que peuvent comprendre ces demeurés. Il paraît que la méthode vient d'Angleterre, où ils ont fait leur preuve niveau football, quand même. Ainsi, en fin d'année, les profs humiliés par des gamins anxieux de penser à leur cassette pourront aller sur recommandation du fonds de modernisation à Londres voir leur collègues et sans doute un spectacle de slam. Ainsi, nos prélats de l'éducation libérale pourront regarder le DVD tourné à l'occasion, la larme à l'oeil, en s'extasiant: "c'est si beau de reconstituer cette école républicaine où nous sommes tous égaux". A l'écart, un précaire et par définition un invisible filmera la scène avec son téléphone portable dont on ignore aujourd'hui s'il est volé. Il diffusera sa pêche sur Internet, en sous-titrant: "Monsieur le curé, prenez mes prunes, mes cochons n'en veulent pas"....

Demain, nous élaborerons un système similaire pour sauver la sécu en payant les français qui ne profitent pas du système de santé.