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17/02/2010

De la discrimination au Bresil

Qwerty ter, toutes mes excuses d avance....

La premiere cause de discrimination, n en deplaise a Loulou Schweitzer et a son rapport de HALDE garderie, reste l argent. Obama est un noir qui a fait Harvard, Barkley le basketteur disait avoir cesse d etre nir au premier million de dollars amasse. Certains signes de reussite vous sortent d une classe initiale, ethnique ou autre...

Au Bresil, cette dimension supplante toutes les autres : il n y a pas de type bresilien vous disent les cariocas. On trouve de l aryen, du chinois, noir, metis... Il faudrait vraiement avoir une calculette a la main pour observer un type dominant qui se degagerait. Ils sont juste plus bronzes avec le soleil mais rien de flagrant. Dans la rue, rien ne vous distingue dans tous les quartiers tout le monde se melange jusqu a vous faire croire que le Bresil est le paradis de Yazid Sabeg. Disons qu ils ont juste un temps d avance sur la France dans la mesure ou ils ont vaincu les prejuges racistes.

Toutefois, quand tombe la nuit, la couleur se ravive. Les boites de nuit select coutent au moins 30 reais l entree quand le SMIC est a 500 et elles ont tendance a s eclaircir un peu. Il faut bien rassurer les touristes. De meme, le Bresil a lance une immense campagne baptisee Leai Secca (la loi seche) pour prohiber l alcool au volant et bien evidemment ce sont les plus fonces avec belles voitures qui sont arretes. Sur ce point, on revient en arriere, le presuppose des flics locaux (tres majoritairement noirs) est que leurs freres noirs sont pauvres et coupables. Ils ont aboli l esclavage en 1891 mais certaines idees restent tenaces...

Hormis cela, l amusant est de voir que les bresiliens blancs aspirent a nos ideaux debut 20eme avec des enfanta medecins ou avocats (pas de traders ou de consultants) et les noirs fonctionnent selon nos criteres actuels de capitalistes en revant d etre star de foot ou de MPB (musique populaire bresilienne)...

Demain, je vous raconterai s il y a plus d ambiance a Maracana qu au parc des princes mais je pense deja connaitre la reponse...

Littérature et blog

Ca doit être une épidémie, plein de blogs se posent des questions sur les liens entre littérature et blogosphère : sont-ce des liens incestueux, des liens ténus, des liens lâches ???

http://egregore.erwanlarher.com a fait une note dessus pour expliquer que c'était sa respiration, mais il  biffurqué pour parler de burqua donc bon, c'est dommage j'aimais bien tes premières pistes, camarade, mais tu ne réponds pas à la question et c'est dommage.

Une blogeuse se rêvant influente (c'est vous dire le niveau) et au sujet de laquelle son affligeante capacité de pensée mérite qu'on la laisse dans l'anonymat, mais des centaines de frustrés et/ou de curieux vont voir chaque jour sur son blog ce qu'il faut détester. Ami internaute, si tu aimes les livres passe ton chemin de son site, elle y vante Marc Lévy car il vend et se moque de Philippe Jaenada pour des raisons qui m'échappe (elle flingue bien Nicolas Rey, mais 1/c'est trop facile. 2/c'est vraiment trop facile).

Bref, elle se demande pourquoi peu d'écrivains tiennent un blog et trouve deux arguments ? 1/ les écrivains Française seraient technophobes et surtout 2/ils auraient peur de l'arène publique.

Etonnant non ? Tant de bêtise à ce niveau là, ça confine au sublime.

Déjà, on pourra soumettre à la ramollie du bulbe que quand on accepte d'être publié, on tombe dans l'arène publique. Les critiques (qui ne sont pas TOUS) des potes, les libraires et les lecteurs, qui défont souvent les pronostics et faveurs de la critique. Ca, c'est dur pour un auteur. Aller à des signatures et ne voir personne sauf quelqu'un qui vient vous voir pour vous demander si vous connaissez Beigbeder ou si c'est pas vous qui avez écrit "pars tard et ne reviens pas vite sauf si tu as du gigot". Entendre des gens dire autour de vous "t'as lu le dernier X?" "ouais laisse tomber c'est une vraie merde", ce genre de scènes j'ai la faiblesse de croire que c'est légèrement plus délicat pour un auteur que quelques commentaires acerbes... L'agora du web a ses limites et fait bien moins mal.

Sur la technophobie, je ne sais pas, les générations sans doute. Certains de nos très grands (Jourde, Rolin (les 2), Echnoz, Carrère, Milovanoff) n'ont pas de blog. Bon, en fait-ce de moins bons écrivains que certains jeunes ? A mon avis, c'est une question sans intérêt, comme le rapport au téléphone, si Proust avait pu, il aurait eu un portable... Et Diderot, plutôt que de suer sang et eau pour nourrir sa colossale correspondance avec Sophie Volland vous croyez pas qu'il aurait préféré un forfait Millenium ?

Ensuite, je vois un autre argument de poids passé sous silence: tous ne veulent pas fromage ET dessert. L'écriture est une question de dosage, d'arbitrage. Parfois, vous avez des fringales et besoin de vous épancher dans de la fiction et du commentaire, de l'analyse; parfois non. Je me dis que certains écrivains rares et maigres Echnoz ou Gailly n'ont pas de blog car tout ce qu'ils arrivent à écrire, ils le gardent pour la littérature pour ne pas perdre leur stock. D'autres comme Assouline et François Bon qui écrivent plus gras, comme de la muscu écrivent sans cesse pour ne pas perdre leur capacité d'écriture et donc tiennent un blog qu'ils alimentent tout le temps...

Je crois foncièrement que c'est une question de nature, que Dumas et Balzac auraient eu des blogs payés par la publicité et Salinger ou Stendhal, non...

Demain, je ne sais pas ou je serai, vu que ce post a été écrit il y a 10 jours...

15/02/2010

Le carnaval de rue, laboratoire d une gauche intelligente

Pardon par avance, qwerty tout ca, accents introuvables et autres donc lisibilite en rade...

Rio, donc, episode 2. Depuis quelques annes, au moins 15, plus aucun carioca ne va au Carnaval officiel de Rio. Trop formate, beaucoup trop cher, inabordable meme.

Les jeunes de rio se sont revoltes contre ca et chaque annee emergent de plus en plus de blocos. Ces fetes completement gratuites sont organisees avec l assentiment de la mairie, elles figurent dans les journaux du matin, sont encadres par la police... C est une liesse intarissable du matin au soir, qui se deplace dans toute la ville. Je sais de quoi je parle, depuis 3 jours, j y consacre mon energie et mon foie (j etais parti sponsorise par Galak, je reviendrais mannequin chez Michelin, saloperie de bieres... Comme dans les saturnales les esclaves sont les maitres et vice versa, tout le monde est deguise les discriminations n exsitent pas. Ce genre de fetes deboucherait automatiquement en France sur de la violence, les gars ont l alcool mauvais. Les superbes ferias celebrees par Pernault sur TF1 se terminent toujours en baston, concours de vomi et filles emmerdees. Rien de tel ici. Je ne suis pas completement con, il y a du vol (ce soir des momes de favela m ont tres habilemenet chourave mon chapeau...) mais pas de violence ni de debordemenent, ils s auto regulent.

Corollaire interessant de cette reappropriation de la rue par le peuple: les favelas. Certaines sont dans Rio et a l approche du double JO/coupe du monde, les autorites locales veulent redorer l image niveau insecurite. PLutot que de faire comme Giuliani a New York qui a expulse toute l insecurite et les criminels a Newark en proche banlieue, les flics de rio s installent dans les favelas et bossent avec les momes. Les entreprises du coin jouent le jeu en embauchant les habitants des favelas autant que possible, au moins sur les emplois peu qualifies type nettoyage ou accueil... Et ca fonctionne...

Triste impression que la gauche francaise a deux coups de retard en observant les bresilliens sur des tas de sujets (a part l education ou le prive a tout emporte) jusque l energie puisqu ils not conserve le petrole public pour ne dependre de personne, eux. Les 21 milliards de benef de Total, s ils avaient ete publics comme ils devraient l etre, auraient pu servir a la dette, l enseignement, la sante...

Demain, vous je ne sais pas, moi j irais voir le corcovado, Christ redempteur qui conteple la ville en lui demandant s il sait qui gagnera chez nous en 2012...