07/09/2009
Et André Danet, bordel ?
Comme tous les ans, Nadine Morano a enflammé le dance floor de l'université des jeunes pop, Xavier Bertrand a fait le kéké et Xavier Darcos s'est lâché sur la piste. Les cyniques ont dû jubiler quand la foule scandait "Mitterrand, Mitterrand" et franchement jouir de voir Eric Besson mattraquer le PS.
Les journalistes, eux, ont commenté. A leur façon. Ils ont retenu la présence des ministres d'ouverture et surtout (sur I télé comme LCI) de "tous les poids lours du mouvement: Boorlo, Bertrand, Copé, Darcos, Jean Sarkozy...".
Aujourd'hui, qui est Jean Sarkozy ? Un conseiller général des Hauts de Seine, même pas foutu d'arriver en tête des recherches google "conseiller général UMP", privillège qui échoit à André Danet, conseiller général de la 3ème circonscription de Rouen. Mais ça ne fait rien, les journalistes considèrent que la voix de son père (avec une tête de plus) est un poids lourd de la majorité. Sans doute parce que la couverture de la RN20, le plus gros dossier entre ses mains, est une priorité nationale de sortie de crise.
Question: les Etats généraux précédant parfois des révolutions, les Etats généraux de la presse déboucheront-ils sur une abolition des privillèges médiatiques ?
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05/09/2009
Marcel Rufo est-il un con ?
C'est un mot étrange, "con". Lorsqu'il ne renvoie pas à Irène, il signifie à la fois "bête", "antipathique", "agaçant"... Donc, pour s'y retrouver, on accole des qualificatifs étranges, puisque un sale con peut être maniaque de la propreté et un petit con frôler le double mètre. Souvent, on l'emploie pour des gens qui nous énervent. Si je dis, par exemple "Jean-François Copé est un sale con", c'est un exemple, je ne signifie pas qu'il soit crétin, mais plutôt très agaçant à bien passer à la télé au point qu'il sera sans doute, si la Faculté le permet, Président un jour...
En me rendant à nouveau sur le site du MEDEF (je vous vois venir, chacun ses névroses...) j'ai vu un extrait de conférence de Marcel Rufo. Vous voyez qui c'est, Marcel Rufo ? La faconde de Pagnol, l'amitié de Bernadette et l'idole des gazettes. C'est bien simple à part Marek Halter, on a pas de vache sacrée comme ça, en France. Sauf que Halter a échappé à la Shoah, donc on peut comprendre la mansuétude des critiques quand il dit ou écrit des conneries. Mais Rufo, qu'a t-il subi pour qu'on le laisse nous infliger partout dans les journaux, à la télé et au MEDEF (bien fait pour eux) des âneries pareilles ? Je ne sais pas, mais il ne se prive pas... A la question "pourquoi les ados français sont-ils plus tristes que les autres?" il a vomi ça:
"Par notre faute. On a les ados qu’on mérite et il est grand temps de changer notre comportement. Quand un enfant va mal et qu’il rencontre un patron, c’est mieux qu’un psychothérapeute. Car c’est lui offrir une deuxième chance".
Etonnant, non ? Soit Marcel Rufo est une pute et il dit ça devant les patrons pour les caresser, mais ce serait 1/crétin pour la science qu'il défend 2/pas très utile, vus ses émoluments par ailleurs, il a pas besoin. Soit Marcel Rufo, donc, est un con... Parce que je vous donne juste la phrase comme ça en mode quizz et vous me répondez "trop simple ! C'est Frédéric Lefevbre". Pour un psy, tenir des propos que ne renierait pas l'autre excité du bocal, ça devrait valoir une radiation de l'ordre...
Demain, nous verrons si Marcel Rufo peut quelque chose pour convaincre Jean Sarkozy de quitter la politique pour aller voir des patrons...
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04/09/2009
Oh le fils...
J'imagine que tout le monde va aller voir "Non, ma fille, tu n'iras pas danser". Un titre beau comme du Foenkinos avec un réalisateur qui a récemment sorti "les chansons d'amour" et "la belle personne", deux films sans Marion Cotillard et sans Romain Duris et pourtant pas des mauvais films. D'accord, le pourtant est vache. Ah, un film avec les deux ! Tomasi avec l'illuminée, il lui filerait des joints, elle lui chanterait "je vois la vie avec des éléphants roses", on appellerait ça "la môme en péril jeune"... Obligé, ça se vend (je note un petit copyright, tiens)...
Bref, ah oui, Christophe Honoré, donc, je comprends rien à son casting. Il fait un film sur la haine de la famille (perso, je préfère le livre de Catherine Cusset quitte à prendre une maison en Bretagne où les membres de la tribu peuvent plus s'encadrer) et au générique qui est-ce qu'on retrouve ? Une Mastroianni, un Garrel et une Barrault... Etonnant, non ? Imagine-t-on une satire sociale avec François-Henri Pinault, Antoine Arnault et Frank Riboud. C'est pas sérieux.
Le film, lui, l'est. La musique nous le rappelle sans cesse. Comme dirait un proche, c'est un peu le pendant filmé du très beau livre sur la douleur d'écrire. La c'est le très beau film sur la douleur de vivre. D'ailleurs, la presse est unanime, c'est grand et Chiara Mastroianni est incroyable... Bah moi, je préférais les précédents d'Honoré, où on retrouvait d'ailleurs un autre héritier, Leprince Ringuet. Je crois c'est ça qui a manqué, des grandes oreilles, un soupçon d'ironie mordante et aussi sa façon de dire à Garrel "non Jef t'es pas tout seul", parce que là, pauvre vieux Loulou, après Bruni-Tedeschi, il s'entiche de Mastroianni version épave, et y a pas son pote pour venir apporter une ombre d'ambiguïté. C'est ça qui manque, le côté mode, Brockback Mountain hier, "tu n'aimeras point" aujourd'hui. Quand même, ce pitch: un boucher et un rabbin qui s'enfilent à tire-larigot parmi les morceaux de viande casher... C'est ça, la faiblesse du cinéma français, le scénario. Par exemple, dans le Honoré, Garrel aurait pu se taper Jean-Marc Barr dans une usine à beurre salé (avec des vrais cristaux de sel marin...), mais, le cinéma français manque d'audace....
Demain, nous verrons si Delanoé peut recycler son livre-programme "de l'audace !" qui a échoué pour devenir premier secrétaire, en bible des scénaristes hexagonaux.
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