21/09/2009
7 à voir, ou pas
Hier soir, je suis tombé sur 7 à voir et ne me suis jamais relevé.
Ce fin jeu de mots et de lettres, on le doit à Samuel Etienne. C'est sa nouvelle émission politique de service public. L'an dernier il animait comme un vendredi (Samuel Etienne est assez nul en titres). Il y a 3 ans, Samuel Etienne a refusé d'animer ce soir ou jamais, laissant Frédéric Taddei faire. On pouvait y déceler une forme de bêtise, mais n'insistons pas et réjouissons nous puisque Frédo fait vraiment bien le job, encore que, là, à la rentrée, il m'inquiète un peu à être tout maigre...
Donc, hier sur le plateau on retrouve Manuel Valls et François Cluzet. Je transpire, ça sent le naufrage. Niveau mise en scène, Sam ne change rien à ses gimmicks immémoriaux: épaules basses et voix sub brunesque pour faire intime. Niveau interview, c'est pire que jamais. Celui qui dit des choses intelligentes, c'est Cluzet, mais il évite de le relancer. L'acteur fait une analyse de l'idée de la gauche qui revient avec tous les déçus de 82 quand on voit ce qui se passe en matière de dérégulation sociale et Sam demande à Manuel Valls s'il faut alors faire alliance avec le Modem... Ensuite, il ose, l'insolent, demander s'il ne ferait pas mieux de retirer sa candidature aux primaires du PS. Suivent des reportages sur Manuel Valls dans l'histoire (très amusant, mais involontairement) et les geeks en polititque (très con, mais toujours involontairement). Et puis, et puis arrive la cerise sur le gâteau.
La cerise est une intellectuelle, elle s'appelle Mariette Darrigand. Elle est sémiologue. Officiellement, comme Roland Barthes. En réalité, comme mon coiffeur; niveau analyse s'entend. L'an dernier, elle sévissait déjà aux côtés de Sam. Elle analyse les mots des politiques pour mieux les coincer. Ainsi, elle avait expliqué à Besancenot qu'il était ringard car il employait des mots en "re", révolution, réforme, quand le sens de l'histoire est plutôt à innovation. Le leader du NAP opinait doctement, la politique était plus complexe que prévu... Là, Mariette a pris une image de Valls avec un sparadrap sur la bouche (parue en une de El Pais) et elle a convoqué tous les grands courants de l'art et de l'histoire pour trouver des points communs à Manuel Valls avec Barack Obama... Sam jubile, il est d'accord, un quadra minoritaire dans une famille réformiste, Valls/Obama, ça le fait.
En éteignant le poste, on pourrait entonner la sempiternelle litanie sur la nullité télévisuelle. Sauf que, sauf que j'ai récemment reçu un courrier du Trésor Public me rappelant que j'allais bientôt devoir m'acquitter de la redevance télévisuelle. Et par cette dernière je contribue, un peu, au financement de 7 à voir. Et ça me courrouce un peu...
Demain, nous nous demanderons si dans le cadre de l'ouverture à la concurrence du service public, les animateurs et chroniqueurs seront interchangeables et si Marcel Rufo pourrait remplacer Marriette Darrigand...
07:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
20/09/2009
L'enfer c'est soi, parmi les autres
Hier soir, on a retrouvé nos quinze ans. Pied dans la porte d'un immeuble du Marais d'où nous parvenaient des accords de fresh funky beat et nous montâmes. Dans les escaliers raides comme peu de soudards, nous croisâmes de splendides éphèbes en short, crânes rasés et barbus, tout en muscles luisants.
Eux:
-Vous savez ou vous allez ?
Nous:
-Ouais ouais.
Eux:
-Bah c'est plutôt raté votre truc, ce soir, le thème c'est dirty gladiator. Vous êtes plutôt Men in Black.
Là je voulais leur dire que j'ignorais que Patrick Swayze et Russel Crowe avaient tourné ensemble mais c'était sans doute trop bien... On m'en dissuada. Bref, nous rentrâmes. A six. Les mains vides. Comme des vrais loquedus de quinze ans. Mais assez vite, parmi cette foule qui nous a accueilli sans un mot de travers pour nos mises trop droites, nous nous sentîmes mal à l'aise. Aucun de nous ne dansait avec un sac à dos rose Hello Kitty, nous ne épilions pas le torse, ne sortions jamais en drag queen et rarement en short et cravate, sans t-shirt. Et bien vous le croirez ou non, mais nous ne réussîmes jamais à nous décoincer complètement, en dépit des vodkas limonades que nous ingurgitions frénétiquement. Maintenant je peux dire que je sais ce que doit ressentir un fan de Mylène Farmer dans une réunion ATTAC. Et c'est angoissant. Comme le disait Arnol de Arnold et Willy "aucune importance, acceptons nos différences".
Demain, nous tenterons de savoir si l'acceptation des différences nous pousse à parler aux fans de Faudel (j'espère que non)
15:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
19/09/2009
Bonus tracks...
Le week-end juste avant l'automne, forcément, on est pris d'une grosse bouffée de nostalgie, de froid, de fatigue. Deux remèdes.
Le beau, avec l'accent :
http://www.ted.com/talks/lang/eng/philippe_starck_thinks_deep_on_design.html
Le bon, avec ou sans les mains
http://www.ted.com/talks/lang/eng/mary_roach_10_things_you_didn_t_know_about_orgasm.html
Demain, nous chercherons à savoir si les enfants s'ennuient toujours le dimanche maintenant que, grâce à Frédéric Lefevbre, ils peuvent travailler...
10:45 | Lien permanent | Commentaires (0)