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05/09/2009

Marcel Rufo est-il un con ?

C'est un mot étrange, "con". Lorsqu'il ne renvoie pas à Irène, il signifie à la fois "bête", "antipathique", "agaçant"... Donc, pour s'y retrouver, on accole des qualificatifs étranges, puisque un sale con peut être maniaque de la propreté et un petit con frôler le double mètre. Souvent, on l'emploie pour des gens qui nous énervent. Si je dis, par exemple "Jean-François Copé est un sale con", c'est un exemple, je ne signifie pas qu'il soit crétin, mais plutôt très agaçant à bien passer à la télé au point qu'il sera sans doute, si la Faculté le permet, Président un jour...

En me rendant à nouveau sur le site du MEDEF (je vous vois venir, chacun ses névroses...) j'ai vu un extrait de conférence de Marcel Rufo. Vous voyez qui c'est, Marcel Rufo ? La faconde de Pagnol, l'amitié de Bernadette et l'idole des gazettes. C'est bien simple à part Marek Halter, on a pas de vache sacrée comme ça, en France. Sauf que Halter a échappé à la Shoah, donc on peut comprendre la mansuétude des critiques quand il dit ou écrit des conneries. Mais Rufo, qu'a t-il subi pour qu'on le laisse nous infliger partout dans les journaux, à la télé et au MEDEF (bien fait pour eux) des âneries pareilles ? Je ne sais pas, mais il ne se prive pas... A la question "pourquoi les ados français sont-ils plus tristes que les autres?" il a vomi ça:

"Par notre faute. On a les ados qu’on mérite et il est grand temps de changer notre comportement. Quand un enfant va mal et qu’il rencontre un patron, c’est mieux qu’un psychothérapeute. Car c’est lui offrir une deuxième chance".

Etonnant, non ? Soit Marcel Rufo est une pute et il dit ça devant les patrons pour les caresser, mais ce serait 1/crétin pour la science qu'il défend 2/pas très utile, vus ses émoluments par ailleurs, il a pas besoin. Soit Marcel Rufo, donc, est un con... Parce que je vous donne juste la phrase comme ça en mode quizz et vous me répondez "trop simple ! C'est Frédéric Lefevbre". Pour un psy, tenir des propos que ne renierait pas l'autre excité du bocal, ça devrait valoir une radiation de l'ordre...

Demain, nous verrons si Marcel Rufo peut quelque chose pour convaincre Jean Sarkozy de quitter la politique pour aller voir des patrons...

04/09/2009

Oh le fils...

J'imagine que tout le monde va aller voir "Non, ma fille, tu n'iras pas danser". Un titre beau comme du Foenkinos avec un réalisateur qui a récemment sorti "les chansons d'amour" et "la belle personne", deux films sans Marion Cotillard et sans Romain Duris et pourtant pas des mauvais films. D'accord, le pourtant est vache. Ah, un film avec les deux ! Tomasi avec l'illuminée, il lui filerait des joints, elle lui chanterait "je vois la vie avec des éléphants roses", on appellerait ça "la môme en péril jeune"... Obligé, ça se vend (je note un petit copyright, tiens)...

Bref, ah oui, Christophe Honoré, donc, je comprends rien à son casting. Il fait un film sur la haine de la famille (perso, je préfère le livre de Catherine Cusset quitte à prendre une maison en Bretagne où les membres de la tribu peuvent plus s'encadrer) et au générique qui est-ce qu'on retrouve ? Une Mastroianni, un Garrel et une Barrault... Etonnant, non ? Imagine-t-on une satire sociale avec François-Henri Pinault, Antoine Arnault et Frank Riboud. C'est pas sérieux.

Le film, lui, l'est. La musique nous le rappelle sans cesse. Comme dirait un proche, c'est un peu le pendant filmé du très beau livre sur la douleur d'écrire. La c'est le très beau film sur la douleur de vivre. D'ailleurs, la presse est unanime, c'est grand et Chiara Mastroianni est incroyable... Bah moi, je préférais les précédents d'Honoré, où on retrouvait d'ailleurs un autre héritier, Leprince Ringuet. Je crois c'est ça qui a manqué, des grandes oreilles, un soupçon d'ironie mordante et aussi sa façon de dire à Garrel "non Jef t'es pas tout seul", parce que là, pauvre vieux Loulou, après Bruni-Tedeschi, il s'entiche de Mastroianni version épave, et y a pas son pote pour venir apporter une ombre d'ambiguïté. C'est ça qui manque, le côté mode, Brockback Mountain hier, "tu n'aimeras point" aujourd'hui. Quand même, ce pitch: un boucher et un rabbin qui s'enfilent à tire-larigot parmi les morceaux de viande casher... C'est ça, la faiblesse du cinéma français, le scénario. Par exemple, dans le Honoré, Garrel aurait pu se taper Jean-Marc Barr dans une usine à beurre salé (avec des vrais cristaux de sel marin...), mais, le cinéma français manque d'audace....

Demain, nous verrons si Delanoé peut recycler son livre-programme "de l'audace !" qui a échoué pour devenir premier secrétaire, en bible des scénaristes hexagonaux.

03/09/2009

Froid de septembre, cache ton membre

Bien, la rentrée quand on a pas d'enfant, y a qu'un truc vraiment important à faire. Alors, évidemment, j'ai acheté le ELLE de la semaine. Il raconte que des conneries. Déjà, il dit du bien de "Sépharade" de Eliette Abécassis, qui, à la 4ème de couverture, a l'air d'être à la littérature ce que sont les choux de Bruxelles au nutella à la gastronomie.

Bon, mais surtout, c'est un spécial mode. Or, il préconise des vêtements amples, ça s'appelle néo-classique (pour dire que les justes classiques en Cyrillus ou Figaret, ont toujours l'air de buses). Et bah c'est des conneries. Les stylistes ne regardent pas le seul air qui compte pour s'habiller: l'air du temps. Et là, il faut se couvrir.

Le nez: évidemment, la grippe A, donc à l'école, au bureau et dans le métro. Mais depuis l'affaire Gasquet on sait aussi qu'il faut protéger son appendice nasale des attaques inopportunes de cocaïne et donc cache-nez en boîte, en agence de pub, à l'Assemblée Nationale...

Les bijoux de famille: "Si Clinton il lui avait mis dans le cul, on en serait pas là. Tu vois la Lewinsky aller dire au monde qu'elle s'est fait enculer dans le bureau ovale ?" (in Phillip Roth, la tâche). Bon, bah si DSK et Berlusconi avaient lu Phillip Roth plutôt que de flirtouiller par mail avec une hongroise (coup monté de Sarko, c'est sûr) ou de reproduire les bacchanales sur fond de Apocalypse Now, ils auraient la paix...

Les mains, surtout les mains: bien sûr, encore et toujours pour vous protéger de la grippe A. Mais pas que. Pas que. D'une, vous proposez un hommage distingué à Michael Jackson. De deux, vous salissez pas le nouveau livre de Samuel Benchetrit. C'est important de ne pas le salir, car le Virgin propose une opération "satisfait ou remboursé" (véridique) à condition de délivrer un mot argumenté... Avis aux amateurs.

Donc, vous pouvez vous dispenser d'acheter le Elle de la semaine et avec l'économie réalisée, vous payer un demi en terrasse pour regarder les passants. Ca remonte toujours le moral.

Demain, pour fêter la journée républicaine du 4 septembre nous traiterons la question suivante: Manuel Valls est-il soluble? Si si, tout court. Mais vite, surtout.