Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/09/2009

L'enfer c'est soi, parmi les autres

Hier soir, on a retrouvé nos quinze ans. Pied dans la porte d'un immeuble du Marais d'où nous parvenaient des accords de fresh funky beat et nous montâmes. Dans les escaliers raides comme peu de soudards, nous croisâmes de splendides éphèbes en short, crânes rasés et barbus, tout en muscles luisants.

Eux:

-Vous savez ou vous allez ?

Nous:

-Ouais ouais.

Eux:

-Bah c'est plutôt raté votre truc, ce soir, le thème c'est dirty gladiator. Vous êtes plutôt Men in Black.

Là je voulais leur dire que j'ignorais que Patrick Swayze et Russel Crowe avaient tourné ensemble mais c'était sans doute trop bien... On m'en dissuada. Bref, nous rentrâmes. A six. Les mains vides. Comme des vrais loquedus de quinze ans. Mais assez vite, parmi cette foule qui nous a accueilli sans un mot de travers pour nos mises trop droites, nous nous sentîmes mal à l'aise. Aucun de nous ne dansait avec un sac à dos rose Hello Kitty, nous ne épilions pas le torse, ne sortions jamais en drag queen et rarement en short et cravate, sans t-shirt. Et bien vous le croirez ou non, mais nous ne réussîmes jamais à nous décoincer complètement, en dépit des vodkas limonades que nous ingurgitions frénétiquement. Maintenant je peux dire que je sais ce que doit ressentir un fan de Mylène Farmer dans une réunion ATTAC. Et c'est angoissant. Comme le disait Arnol de Arnold et Willy "aucune importance, acceptons nos différences".

Demain, nous tenterons de savoir si l'acceptation des différences nous pousse à parler aux fans de Faudel (j'espère que non)

19/09/2009

Bonus tracks...

Le week-end juste avant l'automne, forcément, on est pris d'une grosse bouffée de nostalgie, de froid, de fatigue. Deux remèdes.

Le beau, avec l'accent :

http://www.ted.com/talks/lang/eng/philippe_starck_thinks_deep_on_design.html

Le bon, avec ou sans les mains

http://www.ted.com/talks/lang/eng/mary_roach_10_things_you_didn_t_know_about_orgasm.html

Demain, nous chercherons à savoir si les enfants s'ennuient toujours le dimanche maintenant que, grâce à Frédéric Lefevbre, ils peuvent travailler...

18/09/2009

Quand ça veut pas...

La semaine s'achève mal, contrairement aux chevaux. Il n'y a plus de suicides chez France Télécom d'accord, mais après Patrick Swayze et Philippe 2be3, on apprend ce matin que Laure Manaudou prend sa retraite. A deux semaines de son 23ème anniversaire. Aujourd'hui, avec l'allongement des études et le chômage massif des jeunes, une majorité de français ne sont pas installés dans la vie active (contrats précaires, intérim, horaires décalés) et elle, elle s'arrête. Elle ne veut plus flotter quand les autres coulent sous la perspective de bosser jusqu'à 72 ans...

Curieux les dérèglements de l'âge: Manuel Oliveira pond un film salué par la critique à 100 ans, Jean-François Kahn se lance avec impétuosité dans le chaudron politique à 70 ans. De l'autre côté, à 23 ans, Laure Manaudou et Jean Sarkozy sont déjà chiffonnés, décrépis et rance. La première avoue ne rien connaître de la vie, mais se donne le temps d'apprendre (c'est déjà ça). Le second prône le recours massif à la vidéosurveillance pour une société plus juste. Ca c'est de la mesure qu'elle fait rêver les jeunes. Jean Ferrat se demandait "à quoi peut correspondre en notre temps un jeune républicain indépendant?. De son temps, c'était Lecanuet aujourd'hui, c'est Jeannot Lapin, même dentiste, même coiffeur, même vide dessous.

Demain on cherchera à savoir si Alain Duhamel a connu une jeunesse.