02/07/2010
Les crèmes, l'argent des crèmes et le cul de Marianne
Les dernières révélations de l'affaire Woerth/Bettencourt confinent au superbe. Après cela, comment voulez-vous qu'on continue à donner des leçons aux pays africains ? Vous savez, ces contrées dont on fustige la mauvaise gestion, l'affairisme, le népotisme....
30 millions d'euros comme une insulte. 30 millions d'euros, c'est quoi un Matisse ? Ca ne permettrait pas de sortir la crise, évidemment, mais ça chiffre l'indécence en France. Le peuple regarde 30 millions d'amis et Liliane a un pote à 30 millions d'euros. La première fortune de France donc, si riche qu'elle ne sait pas ce qu'elle possède, enfin si, une île dans les Seychelles, s'est vue rembourser 30 millions d'euros pour bons et loyaux services rendus à la France.
En plus, on apprend que cela fait 15 ans qu'elle n'a pas été redressé... Gageons que si on la contraignait simplement à rentrer dans les clous, dame because I woerth it raquerait une ardoise à même de doubler le montant du RSA ou d'éviter un peu la saignée dans l'hôpital public.
Fillon disait être à la tête d'un Etat en faillite, manifestement pas pour tout le monde... Les journaux parlent de ploutocratie, mais l'affaire Bettencourt évoque plutôt les pratiques mafieuses: des ultra riches inhumains qui font craindre le pire aux pauvres et les rackettent... Décidément, la Sarkozie se fait toujours maltraiter par les racailles; mais je ne connais pas de jeunes à casquette ayant détroussé 30 millions d'euros d'un coup...
Demain, premier départ en vacances, espérons que ça dégagera un peu les terrasses...
08:04 | Lien permanent | Commentaires (2)
30/06/2010
"Sentiment d'insécurité" : quand la langue insulte la peur.
Je prends un peu de champ, par rapport à l'affaire, l'Oréal, because I Woerth it... République bananière one day, and every day...
Pour le boulot, je dois me pencher sur le discours de la droite par rapport aux zones urbaines sensibles. Nos amis ont dépêché en Seine Saint-Denis le préfet Christian Lambert. " T'aurais pas du Christian Lambert aller ce jour-là à Saint-Denis, t'aurais du rester au chaud en Corse, comme un bon fils de Sarko". Il paraît que c'est la guerre. L'imagerie américaine de guerre civile prévaut aussi chez nos nouveaux gouvernants en charge de la sécurité.
Moi je veux bien, mais quand je lis dans les journaux ce qui se passe au Mexique ou en Colombie, m'est avis que nous n'en sommes pas tout à fait encore là. En revanche, je note qu'avec la complicité des ploutocrates des télés, le nombre de reportages débiles sur le thème des bandes refleurit à un an et demi de la présidentielle. En face, peu de journalistes prennent le temps de faire leur boulot de façon mesuré et sans sensationnalisme: Luc Bronner, du Monde, est absolument irréprochable sur ces questions, mais il doit parfois se sentir bien seul.
Comme il ne peut pas écoper, chaque fait divers donne l'occasion à certains blaireaux, politiques ou journalistes, de dénoncer la barbarie. Ainsi de l'accrochage de ce week-end sur l'autoroute ou une dizaine de décérébrés ont tabassé à mort un pauvre hère... A force de crier au loup, on finira bien par y venir, à cette barbarie. Et la barbarie, ça pousse à voter à droite.
En revanche, à côté de la barbarie fantasmée, il y a un vrai climat qui se tend dans certaines villes. Les bonnes consciences continuent de parler des "quartiers" parce que ça les rassure, ça veut dire que la merde est cantonnée à un endroit ciblé, à un ghetto.
Mais c'est faux, quand un jeune de 18 à 25 ans de ces villes est au chômage, quand les perspectives d'avenir se font aussi abondante que l'eau au désert de Gobi, la violence est prègnante. Une violence sociale, une tension de tous les instants dans les transports, les lieux publics et autres qu'une certaine gauche continue de regarder du haut de son snobisme germanopratin en disant "nul ne peut nier qu'il existe un sentiment d'insécurité dans ces quartiers"... A force de ne pas appeler les choses par leurs noms, de ne pas écouter les souffrances populaires de ces villes en leur apportant des réponses la gauche se prépare une sale campagne dès l'année prochaine. Car on peut faire confiance à Nabot Léon pour parler fermeté contre les caïds, plutôt qu'augmentation des impôts...
Demain, c'est déjà juillet, nous irons stocker du rosé...
10:35 | Lien permanent | Commentaires (2)
27/06/2010
Pourquoi tant de maîtres du Monde ?
Marrant, tout ce Ramdam autour du Monde. Je ne vais pas dire du mal de ce journal. Si la démocratie est le pire des systèmes à l'exception de tous les autres, c'est sans doute la même chose pour ce quotidien; Le Figaro, bon, au seconde degré, les éditos sont marrants 'les chômeurs le font exprès, les pauvres coûtent cher, il faut faire tomber les caïds noirs, les femmes à la cuisine...". Libé, c'est sympa, on est souvent d'accord, mais bon, pas très sérieux ce canard on pourrait l'écrire soit même à quelques "rebonds" près. La Croix est bien écrit et informé, mais franchement, les bénitiers, je bois pas de cette eau-là. Le reste, même pas la peine.
Donc le Monde. Suis abonné d'ailleurs. On trouve tout et en détails encore, surtout pour les éclairages internationaux. Héritage historique, réservoir de plumes, analyses acérées, neutralité proclamée... Tout ce que vous avez toujours rêvé de proposer de plus prestigieux, vous le retrouvez accolé à la réputation de ce canard.
La presse va mal et les pompiers de cette industrie sont souvent des mécènes, intéressés en l'occurence : Rothschild veut emmerder le pouvoir en place en soutenant Libé et Dassault emploi le Figaro comme porte-voix. Plus amusant, en revanche, de voir ceux qui ont dansé les sept voiles autour de la direction du journal : une gauche plus caviar, tu meurs. Apparemment, les vainqueurs seraient Bergé Niel et Pigasse, soit BNP. L'attelage est amusant: un technophile vaguement anar, un mécène esthète admirateur d'art et un bébé DSK qui boit du coca, manger des chupa chups et fait des tours de périph à fond la caisse pour se déstresser de son quotidien de banquier. A l'évidence, aucun des 3 n'est un homme de presse. Bon, Bergé a fondé Têtu mais soyons honnêtes sans être offensant, les analyses dudit journal sur la réforme des retraites ou la gestion du proche-orient sont souvent relativement légères. S'ils ne s'impliquent pas par passion viscérale pour l'info, sans doute pas directement pour faire du Lobbying (un soutien à DSK, mais encore) on peut supposer qu'ils viennent juste de s'acheter le plus gros hochet de leur vie. Maslow et sa pyramide nous montre les besoins croissants et nos 3 stooges ont un besoin de reconnaissance sociale et intellectuel inassouvi qui les pousse à investir près de 100 millions d'euros, dont ils savent très bien que ce sera à perte, pour pouvoir accoler leur nom "au quotidien de référence". Ils ne dirigeront pas la rédaction, ne commanderont pas d'articles, mais ils seront quelque part à la tête de ce canard.
A une époque ou on parle de crise de l'intellect et des valeurs de l'esprit: 100 millions pour s'arroger un peu du prestige d'un journal, ça a quelque chose de rassurant. Je laisse les beaux esprits trouver cela déprimant, crier à la récupération en haut lieu, aux détournements idéologiques, ça me laisse tout de même songeur qu'on mette 100 millions euros à perte quand les boîtes aux bilans comparables sont généralement sauvées pour 1 euro symbolique.
Demain, nous chercherons à savoir si Anelka a proposé ses largesses pour aider à racheter le Monde avec Liliane Bettencourt.
16:42 | Lien permanent | Commentaires (4)