28/09/2009
Le roman de Roman
Le roman de Roman c'est un négatif des livres politiques. Ces derniers sont écrits par des nègres pour le compte d'hommes publics. Là, ce sont les hommes publics qui réécrivent une histoire vieille de trente ans et Roman se trouve noirci.
Entendons nous bien: les faits sont là (relation sexuelle avec mineure de 13 ans) et pas jolis jolis. C'est entendu. Néanmoins, ouvrez n'importe quel journal (peut être pas le journal du textile) et vous en verrez des biens pires des affaires. En notule. En bas de page. En commentaire.
Alors que se passe-t-il ? Roman part en Suisse, c'est Polanski alpin. A peine arrivée en bas de la piste d'atterrissage, des flics lui mettent le piolet dessus et lui flanquent sous le nez une affaire vieille de 30ans, c'est Polanski de fond. Il est désormais menacé d'extradition alors que la plaignante elle même a retiré sa plainte. Hier, toutes enluminures dehors, Frédo Mitterrand a affirmé "le Président de la République est au même diapason émotionnel que moi" (sic). Ce matin, sur Inter, Bernard "Rantanplan" Kouchner, tout en rodomontades a trouvé tout cela "sinistre", quelques 5 minutes après avoir traité Demorand de naïf quand celui-ci demandait s'il fallait rester en Afghanistan où les pious-pious se font aligner comme à la fête forraine.
Certains ont tout de même les indignations sélectives.
Demain, nous nous pencherons sur la question de la réforme des Saints, parce qu'aujourd'hui c'est la St Vencelas et à part un haltérophile ancien médaillé d'argent, j'en connais pas bézef...
08:42 | Lien permanent | Commentaires (2)
27/09/2009
Mansuétude dominicale
Dimanche, on envisage la marche du monde avec indolence. Nous sortons harassés par cette semaine chargée comme une haleine de polonais à l'aube. Nous eûmes le duel Clearstream, opposant le Président roquet à l'ancien Premier qui se voudrait Chateaubriand, mais ne se hisse pas au dessus d'une bavette. Il y a aussi eu ce G20, comme les supermarchés, sauf qu'on y a rien trouvé. On a aussi eu les rebondissements priapiques de l'Ancien devenu Académicien...
Alors, pour se détendre, on achète le JDD. C'est très bien pour un dimanche, le JDD, c'est peut être pour ça qu'ils l'ont appelé le journal du dimanche, même quand il sort le samedi. Il s'appelle alors "le journal du dimanche, première édition", celui du dimanche s'intitulant "dernière édition". CQFD.
J'aime les brèves du JDD, on rigole souvent. Cette semaine, on apprend que Douste-Blazy (faites un effort de mémoire, le seul ministre des affaires étrangères qui ne parlait pas anglais), il jacte pas le rosbeef, mais il s'en sert pour lancer sa fondation : "Massive good". Un spin doctor (d'après google traduction, spin doctor en français donne... spin doctor. Merci google) a du lui dire que ça sonnait autrement plus chic que "du bien en masse". Certes. Mais Douste-Blazy en apôtre du bien a la crédibilité de Laurence Parisot luttant contre l'exclusion. Bon.
On trouve aussi dans le JDD un dossier "réalisé en partenariat avec Eurostar" sorte d'hagiographie d'Eurostar" un mode de transport qu'il est tendance, qu'il est vert (pardon, "green") et qu'il est le futur. C'est Guillaume Pépy qu'il le dit dans une interviouve très objective, en bas de laquelle il y a une pub pour Eurostar, mais c'est sans doute une coïncidence. De même que ce doit être une coïncidence de trouver ainsi 6 pages à la gloire de la SNCF la même semaine que celle où ils ont annoncé des centaines de licenciements dans leur branche fret. Non, ça peut pas avoir été pensé. Le dimanche, on s'interdit de penser à mal, d'ailleurs, c'est pour ça qu'on a installé Drucker.
Demain, c'est lundi. Comme souvent après le dimanche.
11:57 | Lien permanent | Commentaires (0)
26/09/2009
Giscard Academy
Lu cet extrait du livre de VGE "dis moi oui, Lady di" ou quelque chose d'approchant, attention tenez vous bien : "elle m'en a remercié d'un de ses regards obliques qui me faisaient ressentir tout son charme". Etonnant, non ?
Moi je dis que quand on a été Président, il faut savoir cultiver ses silences pour mériter sa stature de grand homme, car les écrits restent... Orsenna, qui fut quand même le nègre de Mitterrand devrait proposé à l'ancien de Chamallières un peu de rewriting du prochain, parce que quand même, ça en fout un coup au prestige de l'Académie, des phrases pareilles.
Demain, nous irons à la messe. Ou pas.
14:03 | Lien permanent | Commentaires (2)