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02/01/2011

Sacrifions à la mode des résolutions

BOUDDHA.jpgBon, 2011 sera l'année du bonze, donc un petit signe de spiritualité en illustr' et nous voilà repartis. Quel est le programme ? Pour des raisons que je ne m'expliques toujours pas, les gens prennent leurs bonnes résolutions au 1er janvier alors que d'après les astrologues et les économistes les plus sérieux, il faut recommencer toutes les deux semaines pour pouvoir dire n'importe quoi à chaque fois... Elisabeth Tessier, Elie Cohen, même combat.

En attendant, sacrifions à cette mode avec quelques résolutions idoines pour 2011, l'année du Fonz', le héros de Happy Days a t-shirt blanc et grosse Harley.

1/ Ne plus économiser un kopeck. Ca c'est certain, comme le chantait un héros de la montée des eaux de Reverdy "ça ne sert à rien d'être le plus riche du cimetière" et je viens d'achever la lecture de 20 000 milliards de $ d'Edouard Treteau. Si j'ai bien compris, les ricains ne rembourseront pas, ou alors en monnaie de singe et on ne trouvera personne pour s'en offusquer, sauf peut être un brin les chinois. Ces gens-là sont susceptibles... Donc cette année, entrée-plat-dessert digo et la petite-soeur (du digo, pas d'appel obscène sur ce blog)

2/ Crée la journée mondiale du refus de l'alcoolisme sur le modèle de celle de la misère. A titre personnel, par solidarité je ne boirai pas ce jour-là. Reste à trouver des prétextes aussi cons pour trouver d'autres plages de repos pour mon foie en 2011 car 2010 fut un peu l'année du vice impuni, la biture... En 2011, on prônera un retour à Dostoïevski plutôt que Stolichnaya pour les russes et Montesquieu et Montaigne plus que St Estèphe pour le bordeaux...

3/ Ecrire le grand roman d'une génération sacrifiée par des connards de soixante-huitards égoïstes et jouisseurs qui nous laisse une planète en pleine déréliction et qui ont brisé nos rêves.

4/ Oubliez la résolution 3 et écrire ce que je veux.

5/ Apprendre à dire un peu plus "non" et pas qu'aux curés et taxeurs de toutes parts. Une sorte de morale de l'indignez vous, mais remasterisée; "indignez-vous de ce qui n'est pas digne de vous" en sorte...

6/ Comme disait Spinoza, "ne pas rire, ne pas pleurer, comprendre". Il faut donc que je regarde un jour un prime time de TF1, que je lise un livre de Guillaume Musso et que j'écoute un album de Christophe Maé. Ce sera rude, mais je dois percer le mystère de la séduction de ces gens-là.

7/ Me servir de la 6 pour alerter la gauche de ce qui marche, ça pourrait lui être fort utile pour 2012; mais là, y aura plein de nouvelles résolutions à proclamer...

Demain, nous constaterons effarés que le lundi non chômé sera de retour avec sa constance et sa monotonie habituelle...

29/12/2010

Ca y est, on est foutus on mange trop...

obese-america1.jpg

Ce bon vieux Souchon ne s'est pas trompé... Non pas pour sa foule sentimentale, son allo maman je suis un bobo ou autre. Peut être que sur tout ça, il a en partie raison mais là où il a tapé dans le mille, c'est papa mambo:

L'albatros patauge dans l'ice cream.
Nous voilà jolis, nous voilà beaux,
Tout empâtés, patauds, par les pâtés les gâteaux.
Nous voilà beaux, nous voilà jolis,
Ankylosés, soumis, sous les kilos de calorie

Je rassure les fans de mon Albatros, aux dernières nouvelles, très fraîches, il va très bien. Je voudrais en revanche inquiéter les fans des anglais: à ce rythme là, ils ne tiendront plus nulle part, dans les bus, les voitures, les stades ou les avions.

De quoi est-ce que je cause ? Une étude a souligné que nos copains roast beef mâles ont pris 7,7kg en moyenne en 15 ans et presque 6kg pour les femmes... Un François Baroin ou un Luc Chatel saurait relativiser l'ampleur du désastre en arguant que ça ne fait jamais que 500g par an. Mais n'ayant pas cette elasticité intellectuelle, je m'interroge: comment on t'il pu gonfler autant sachant que la cuisine anglaise, quand c'est chaud, c'est de la soupe, quand c'est froid, c'est de la bière ? Deprosges lui, disait "l'anglais mange du boeuf à la menthe, ou du veau à la menthe, voir de la menthe à la menthe"... Pas de quoi concurrencer notre bonne cuisine de Maïté...

Je ne vois que deux explications possibles: un recours systématique à la junk food pour échaper à la cuisine traditionnelle ou un empiffrage en règle devant le foot à la télé... Je penche résolument pour un mix des deux, la junk food ayant pris son essor dans les années 80, au moment où les familles divorcèrent massivement, laissant les mômes se venger sur le Nutella... Et par ailleurs, c'est aussi à cette époque que le nombre de compétitions sportives a commencé à croître de façon exponentielle permettant aux adultes anglais de regarder du foot à peu près tous les soirs... Et pas de foot sans fish n chips and beers... Si les femmes ont pris un peu moins vite c'est A/ parce que l'homme tient le paquet de chips et donc elle en pique moins. B/ Car les anglaises se saoûlent dignement sans tricher, c'est à dire sans manger, ce qui ralentit la prise de poids...

C'était notre chronique la perfide albion on t'emmerde...

Demain, nous nous interrogerons sur cet ami qui m'appelle "mon gros dindon"; en croisant cela avec un castor obtient on un casdon ou un dintor ? Et a t'il droit de fait à un passeport britannique ?

27/12/2010

Déni de richesse...

Phacochere.jpgLa une de Libé ce matin, "Français, riches et radins". Bon, il paraît que nos milliardaires bottent en touche lorsqu'on leur parle du giving pledge, cette initiative américaine des grandes fortunes de ce monde, promettant d'en redistribuer la moitié à des charities après leur mort...

L'enquête explique que les milliardaires français ne veulent pas répondre avant d'explorer les hobbies de ces nabas: voitures de course, clubs de foot, art contemporain, vignobles... Rien de nouveau sous le soleil, panem et circensens.

Nos riches seraient mauvais perdants lorsqu'on leur indique qu'ils donnent moins que les yankees et arguent qu'eux créent de l'emploi plutôt que de gérer des fonds de pensions... La réalité est moins glorieuse pour eux.

Primo, Liliane ou Bernard Arnault investissent leur pognon dans l'art contemporrain, et les nouveaux riches types Fred Jousset ou Alexandre Allard les imite. Ce pour ce racheter un vernis de culture à grands renforts d'euros, mais devrais-je dire, à petit renforts d'euros... Car c'est là où le bât blesse: nos mécènes sont des nains... A part Pierre Bergé (étrangement absent du papier, parce qu'il est actionnaire du Monde ? ) qui donne vraiment beaucoup, nos riches donnent quelques millions d'euros, largement défiscalisés, même quand ils ont des milliards... Jousset, dont la fortune se compte en centaines de millions d'euros se rengorge de donner un million d'euros au Louvre, pardon mais, pas de quoi se relever... De plus, cela reste du don de prestige, dorures et petits fours quand Bill Gates file tout pour lutter contre le paludisme et Buffet finance les universités...

L'article passe à côté du mal Français: le déni de richesse... C'est plus emmerdant que le déni de grossesse car au bout de 9 mois, nos nababs continuent de nier et de ne pas redistribuer. Très intéressant de lire les études INSEE en les croisant avec les enquêtes de France Générosités sur la carte d'identité des donateurs en France. Ce sont les plus modestes qui donnent le plus, proportionnellement... Pourtant, les écarts ne cessent de croître en France, car les riches ont moins de dépenses contraintes et donc plus de marge pour donner: si les écarts de salaires vont de 1 à 7 entre les déciles les plus pauvres et les plus riches, ils passent de 1 à 18 lorsqu'on y inclut les dépenses contraintes (loyer, factures énergétiques...)... Mais nos amis dominants refusent de l'admettre.

Avec un salaire médian en France à 1600 euros, vous pouvez vous considérer riche si vous êtes au-dessus de 3200 euros, le double de la moyenne, logique, non ? Mais non, je connais personnellement des jeunes yuppies à 4000 ou plus me disant qu'ils donneront quand ils seront riches.. Quand ? On sait pas, c'est évanescent,  15 000 peu être... Car les français sont globalement malades de ce trouble de l'enfance: regarder dans l'assiette du voisin. Et à cette aune, on est toujours le pauvre de quelqu'un.

Personnellement, étant au dessus du salaire médian et sans loyer contraint, je m'estime riche ce qui interpellait les mêmes types à plus de 4000 à qui j'en parlais. Pour autant, je ne m'inscris pas dans la logique du ginving pledge. On est toujours le mauvais donateur de quelqu'un... Alors que j'expliquais mon principe de noël décroissant à une copine anglaise, elle m'a demandé si j'allais donner ce que je ne dépensais pas en cadeaux à des charities et je lui avouais minablement que je le réinjecterai dans des dîners avec potes et de nombreux flacons car mes amis sont pour la plupart hydropathes.

Demain, j'improviserai un plan pour me débarrasser d'un ballot de Mon Chéri qui m'a été offert hier. Pas gagné...